Comme ailleurs au Québec, les Laurentides connaissent actuellement une recrudescence des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Plus de 2 400 cas ont été déclarés en 2017 dans la région et ce nombre ne cesse d’augmenter depuis plus de 10 ans. Notons que ces données sous-estiment la réalité puisque plusieurs personnes infectées n’ont pas de symptôme et donc ignorent qu’elles ont une maladie. Dans ce contexte, la lutte contre les ITSS prend toute son importance.
CHLAMYDIA
Depuis les dernières années, le nombre de cas d’infection à Chlamydia trachomatis n’a cessé d’augmenter. Le nombre d’infections à Chlamydia dans la région des Laurentides est 10 % plus élevé que la moyenne provinciale depuis 2009. Le nombre de cas est passé de 1608 en 2012 à 2137 en 2017. Le groupe d’âge le plus touché est celui des jeunes de 15 à 24 ans Ce groupe d’âge constitue environ 70 % des cas de Chlamydia déclarés et les jeunes femmes sont les plus touchées.
GONORRHÉE
Entre 2012 et 2017, le nombre de personnes atteintes de gonorrhée a presque triplé dans les Laurentides, passant de 86 cas à 233 cas. Les jeunes représentent maintenant près de 50 % des cas. Cette augmentation a été la plus importante chez les femmes de 15 à 24 ans.
SYPHILIS
Depuis 2002, on observe une recrudescence des cas de syphilis infectieuse dans les Laurentides tout comme ailleurs au Québec. En 2012, 32 cas ont été diagnostiqués dans notre région. Après une légère baisse les années suivantes, 31 cas ont été signalés en 2017.
LYMPHOGRANULOMATOSE VÉNÉRIENNE (LGV)
Deux cas par année de LVG ont été déclarés de 2014 à 2016. Mais 5 cas ont été signalés en 2017.
HÉPATITE B
Le nombre de cas rapportés d’infection au virus de l’hépatite B est d’une vingtaine par année de 2012 à 2015. Le nombre a diminué à 4 cas en 2017, possiblement grâce à la vaccination.
HÉPATITE C
Dans les Laurentides, 150 nouveaux cas d’infection au virus de l’hépatite C sont déclarés chaque année en moyenne. Cette infection est la principale cause de greffe du foie. Elle est fréquente chez les personnes utilisatrices de drogue par injection dont plus de 60 % seraient infectées. Après une augmentation entre 2012 et 2013 (175 signalements), le nombre de cas semble légèrement diminuer jusqu’en 2016. Le nombre de cas a ré-augmenté en 2017 à 93.
VIH
Le nombre de nouveaux cas de VIH enregistrés dans les Laurentides a atteint son plus grand nombre en 2003 avec 23 nouveaux cas diagnostiqués durant l’année. Depuis 2009, moins de 10 cas par année ont été signalés.